Ecologie
[Extrait] Euromed : « une portion infime » de logements sociaux
Dans cet extrait, des lycéens interrogent le sociologue Bernard Organini sur la place des populations les plus pauvres dans le nouveau quartier Euromed 2.
D’un côté de la voie du tram en construction, c’est ce qu’il reste du quartier des Crottes : avec ses petites maisons de trois étages maximum. De nombreux volets sont fermés. Des commerces subsistent : des kebabs, des épiceries, des bars mais de nombreux rideaux sont tirés.
De l’autre côté, derrière un terrain vague, des immeubles flambants neufs et modernes, avec des balcons, des baies vitrées… Le quartier ne ressemble à aucun autre à Marseille.
De jeunes Marseillais ont enquêté sur une zone qu’ils connaissent bien : le quartier d’Euroméditerranée 2, où ils ont grandi, présentée comme un exemple d’avenir pour une ville durable.
Mais que se cache-t-il derrière la vitrine ?
Voir l’enquête en intégralité ici
Pour y répondre, ces lycéens, encadrés par Mediavivant, ont mené l’enquête. Lors de la restitution de leurs recherches à la Fabulerie le 15 mai, ils ont interviewé sur scène Bernard Organini, sociologue qui fait partie de l’association Un centre-ville pour tous, créée pour défendre une meilleure prise en compte des populations les plus pauvres lors des aménagements de la ville.
« Les habitants là-dedans, qui pour beaucoup d’entre eux aimeraient avoir un logement décent, ont très peu de place», regrette-t-il. Il souligne la « portion infime » du nombre de logements sociaux prévus dans cette zone.
Pour lui, la logique d’Euroméditerranée est tournée vers la notion « d’attractivité ».
Dès 2003, l’association s’est opposée au projet Euroméditerranée lors de la réhabilitation de la rue de la République.
Une enquête menée par de jeunes Marseillais avec le soutien de la Ligue de l’enseignement des Bouches-du-Rhône.
Voir aussi : « A Marseille, les liens dégénèrent ».