Politique
[Extrait] Extrême-droite au pouvoir : « Il n’y a plus de centres sociaux à Orange »
Après trois décennies d’extrême droite à Orange (Vaucluse), les quartiers périphériques ont été oubliés.
Dans l’enquête « L’extrême droite : la casse sociale », Jean-François Poupelin a enquêté sur trois villes symboliques : Perpignan, Mantes-la-Ville et Orange.
À Orange, cela fera 30 ans en juin prochain que Jacques Bompard a fait basculer la deuxième ville du Vaucluse, avec 30 000 habitants, à l’extrême droite. Trois décennies qui permettent de voir les effets sur le long terme de cette idéologie, en reléguant notamment ses quartiers périphériques.
Voir l’enquête en intégralité ici.
Sur scène, Jean-François Poupelin interviewe Kamel Majri, directeur de Laissez les Fers, un chantier d’insertion installé dans le quartier périphérique de Fourches Vieilles, et Brigitte Laouriga est la fondatrice et directrice pendant 37 ans du centre social Pierre Estève, dans le quartier de l’Aygues.
Tous les deux ont connu la victoire puis l’implantation de la famille Bompard. Ils ont aussi vu les effets de leurs politiques sociales.
« Il n’y a plus de lien social. Tout ce qui se passe, c’est au Sud de la ville pour des populations qu’on va qualifier de « blanches ». Et les laissés-pour-compte, les quartiers populaires, ceux qui sont donc qualifiés de « politique de la ville », ont complètement été abandonnés, regrette Brigitte Laouriga. Il n’y a plus de centres sociaux à Orange. Ces habitants aujourd’hui, ils se regardent, ils sont complètement perdus. Ils se demandent qui va pouvoir les aider ».
Sollicité sur cette casse sociale, la mairie d’Orange n’a pas répondu à la demande d’interview de Mediavivant.
Une enquête de Jean-François Poupelin