Trafic de drogue
L’intégrale : Les proches de victimes dans l’oubli
Les rivalités meurtrières entre les bandes du narcobanditisme laissent des familles déchirées à Marseille. Des associations, la justice et l’État cherchent des solutions.
Visionner ou assister à cette enquête sur scène, c’est cheminer dans la tristesse du deuil et regarder en face la détresse, la marginalisation. La question que s’est posée le journaliste avant de débuter son enquête était simple et pourtant peu abordée par les médias : que deviennent les amis, les familles des personnes assassinées par le narcobanditisme ?
Le record des homicides dus au trafic de drogue dans les Bouches-du-Rhône, datant de 2016, n’avait pas encore été dépassé quand Jean-Baptiste Mouttet est monté sur scène en janvier 2023. La fin d’année a été meurtrière. Le tragique compteur s’est arrêté à un lourd bilan : 34 personnes sont tombées sous les balles dans ce contexte. Ce sont autant de familles qui sombrent sans toujours savoir à qui ou quoi s’accrocher.
Nora Sbaï a perdu son fils qui a été tué, puis son aîné qui a dû fuir, son emploi, son logement et au final, elle-même. Elle se demande toujours « à qui s’adresser », et pourtant lâche ne plus « faire confiance en personne ». Nora Sbaï, a longtemps hésité avant de monter sur scène mais elle voulait être entendue. C’est la force des enquêtes sur scène. Vous faire plonger dans d’autres quotidiens grâce aux témoignages. La vocation de Mediavivant n’est pas de donner le micro. C’est un travail journalistique. Il apporte le contradictoire. L’enquête explore les solutions proposées par les institutions et les associations.
Il a aussi fallu du courage au commandant Jean-Christophe Roux, chef du bureau de la prévention de la délinquance à la préfecture de police pour expliquer les dispositifs mis en place pour soutenir les proches des victimes devant une partie de la salle peu acquise. La criminologue Catherine Ross, elle, pousse à apercevoir une éclaircie. Elle ouvre d’autres voies à explorer par son expertise, que ce soit par la nécessité d’amener plus de justice sociale dans nos sociétés ou, comme détaillé dans notre encadré développer la justice « restaurative ».
Chaque second mercredi du mois, vous pouvez vivre en direct cette expérience de journalisme vivant depuis Marseille. Les représentations seront à chaque fois filmées, enregistrées pour vous faire vivre l’actualité autrement.