Marioupol
Partie 2 : L’anéantissement d’une zone habitée
Le siège a débuté fin février. Quand les Russes déclarent contrôler complètement l’agglomération ukrainienne près de trois mois plus tard, la ville est en ruine.
Des corps sont «recouverts de chaux pour qu’ils ne soient pas dévorés par les chiens», explique le journaliste Laurent Geslin. Le siège de Marioupol a fait vivre l’horreur à ses habitants. Elle s’est vidée aux trois-quarts et ne compte aujourd’hui qu’une centaine de milliers d’âmes.
Les images du bombardement de l’hôpital pédiatrique, du théâtre où des milliers d’Ukrainiens avaient trouvé refuge ont fait le tour du monde, marqué durablement les esprits et collé à la ville un qualificatif : «martyre».
Cette enquête sur scène donne la parole aux personnes qui ont vécu la peur constante de mourir sous les bombes comme c’est le cas de Dmitri (prénom d’emprunt) qui ne trouve pas de refuge dans le sommeil. Pour d’autres c’est la crainte de perdre un être cher. La metteuse en scène Liudmyla Kolosovych, ne pensait pas que «que les Russes pourraient un jour bombarder le théâtre», une amie comédienne se trouvait à l’intérieur.
Face à l’horreur, il n’y a d’autre choix que de partir. «La fuite» est à découvrir lors du prochain et dernier épisode. Ce sont d’anciens habitants de Marioupol qui vous raconteront comment ils ont vécu ces événements.