Migrations

 « Passeurs » malgré eux, revivez l’enquête

Cette nouvelle enquête sur scène explore le parcours d’exilés face à la justice et accusés à tort d’être des « passeurs ».

Publié le 12 Mar 2025

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Dernière mise à jour le  12 Mar 2025  à  14h09.

Pour la première fois, le 6 mars, Mediavivant a présenté une enquête sur scène en collaboration avec La Revue Dessinée, illustrée par les dessins de Jeff Pourquié.

Sur scène, les journalistes Taina Tervonen et Fabien Perrier interrogent la criminalisation d’exilés, interceptés en Méditerranée, dans la Manche ou dans l’Atlantique, et accusés d’être des « passeurs ».

Dans de nombreux cas, ils se sont retrouvés à barrer les embarcations par la force des choses, après que les passeurs les ont abandonnés sur l’eau. «  J’ai risqué de prendre ce bateau pour sauver ma vie et celle des autres, raconte un jeune Sénégalais, Ousmane*, sauvé en mer en octobre 2022 après avoir tenté la traversée de Tunisie. Je n’ai pas pensé à une condamnation ».

Illustration de Jeff Pourquié pour La Revue dessinée, mars 2025

Voir aussi : « Lamine, rescapé de la Méditerranée »

Grâce à de nombreux témoignages, cette enquête montre les limites de ces procédures, aux peines lourdes, en Europe. « Le Tribunal de Murcia, et d’autres tribunaux en Espagne, ont établi qu’il est habituel que le capitaine se décharge de toute responsabilité en accusant un passager lambda d’être le capitaine », explique l’avocat espagnol Daniel Arencibia. C’est pourquoi les tribunaux, européens et nationaux, que la déclaration d’un témoin ne suffit pas à établir la culpabilité mais qu’il faut aussi une preuve objective : une empreinte digitale, un virement bancaire, un message sur un portable… »

Illustration de Jeff Pourquié pour La Revue dessinée, mars 2025

Sur scène, les journalistes interviewent Stélios Kouloglou, ancien député européen et réalisateur du documentaire “142 ans” sur les questions migratoires, et Jihed Brirmi, membre de l’association Captain Support et membre de l’équipe d’Alarm Phone.

Cette enquête a été rendue possible grâce au soutien de Journalismfund Europe.

Une enquête de Taina Tervonen et Fabien Perrier, mise en scène par Aude Ollier.

*Il s’agit d’un prénom d’emprunt pour protéger l’anonymat du témoin.


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