Marioupol

La Crimée annexée, point de départ de l’avancée russe

C’est de ce territoire disputé entre la Russie et l’Ukraine que partirent les chars qui achevèrent d’encercler Marioupol.

Publié le 23 Nov 2022

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Dernière mise à jour le  21 Juil 2023  à  9h32.

Guerre de Crimée, unités Berkout.
Guerre de Crimée, unités Berkout.

Le 18 mars 2014, le président Vladimir Poutine annonçait l’annexion de la Crimée. Quelques jours plus tôt, des soldats sans insigne avaient profité de la confusion ayant suivi la fuite de Victor Ianoukovitch, chassé en Russie par la « Révolution de la dignité » de la place Maïdan, pour prendre le contrôle des bases militaires et des institutions de la péninsule.

Les protestations de la communauté internationale furent ignorées par le Kremlin et de violents affrontements ne tardèrent pas à se propager dans le Donbass, entre l’armée ukrainienne et des séparatistes pro-russes, qui faillirent investir Marioupol. Le grand port de la mer d’Azov resta sous contrôle des autorités de Kyiv, mais il assurait une bonne part des exportations ukrainiennes et sa position devint compliquée, puisque la marine russe contrôlait le détroit de Kertch.

Au matin du 24 février, c’est aussi de Crimée que partirent les colonnes de blindés qui devaient prendre le sud de l’Ukraine, et qui achevèrent l’encerclement de Marioupol au début du mois de mars. L’objectif du Kremlin était d’investir rapidement les côtes ukrainiennes, pour réunifier les territoires mythiques de la « Nouvelle Russie », jusqu’à Odessa et à la Transnistrie.

Huit mois plus tard, et après l’évacuation de la rive droite du Dniepr par les forces russes, le front est revenu à 100 kilomètres de l’isthme de Perekop. Les axes de communication des soldats du Kremlin sont sous le feu de l’artillerie ukrainienne, ce qui est déjà une humiliation pour Moscou, qui aurait investi plus de 30 milliards d’euros pour moderniser la péninsule.


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