"Guet-apens"
Lutter contre les guet-apens sur Coco
L’association SOS Homophobie réclame la fermeture du site Coco, un tchat de rencontres en ligne utilisé par des agresseurs pour organiser des guet-apens contre les personnes homosexuelles ou bi.
Fin octobre, l’association SOS Homophobie a appelé le gouvernement à employer les moyens nécessaires pour fermer ce tchat et mettre en place des messages de prévention sur les sites de rencontres, afin de lutter contre cette ultra-violence homophobe.
Depuis l’enquête de Mediapart sur les guet-apens homophobes, mise en scène avec Mediavivant, les cas d’agressions sont de plus en plus exposés médiatiquement. Certains traquenards sont orchestrés à partir du site Coco, un tchat anonyme sans historique, qui n’a mis en place aucun contrôle ni vérification d’identité. En raison de cette opacité, le site sert parfois d’outil dans des affaires criminelles, comme des affaires de viols, de pédocriminalité ou de trafic de drogue.
Pour les guet-apens, le mode opératoire se répète : un rendez-vous est fixé via le site pour une rencontre qui se transforme en agression, parfois filmée, et en extorsion. Ces derniers mois, plusieurs affaires ont été révélées comme l’attaque contre Alain, un gérant de restaurant victime d’un passage à tabac et d’une tentative d’écrasement en Saône-et-Loire. L’application de rencontres Grindr est également un outil détourné pour organiser ce genre de traquenards. En juin dernier, c’est un élu, Luc Di Gallo, adjoint au maire de Montreuil, qui témoignait d’une violente agression par plusieurs hommes, après un rendez-vous fixé sur cette plateforme.
Dans leur rapport annuel sur les LGBTIphobies, l’association fait état d’une hausse de 5% des témoignages LGBTIphobes en 2022 par rapport à l’année précédente.
La rédaction