Liberté

[Extrait] Les JO, un tremplin pour le business de la vidéosurveillance

Clément Pouré s’intéresse au business de la surveillance pendant les Jeux olympiques, de Salt Lake City à Paris.

Publié le 24 Juil 2024

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Dernière mise à jour le  1 Août 2024  à  9h25.

Depuis des années, les industriels de la surveillance préparent les Jeux olympiques. Quel est le résultat de ce lobbying initié dès l’obtention de l’événement en 2015 ? L’explosion des dispositifs de surveillance en France est visible.

Les Jeux ne sont plus seulement un événement sportif. Ils deviennent une opportunité unique de mettre en avant les technologies de pointe.

Chaque olympiade, depuis 2001, sert de tremplin sécuritaire.

De Salt Lake City à Paris

En 2002, juste après les attentats du 11 septembre, le budget de la sécurité des Jeux olympiques d’hiver de Salt Lake City explose.

Il atteint trois cents trente millions de dollars, soit 1,5 fois la somme engagée par le Trésor américain lors des sept olympiades précédentes.

En 2008, les JO d’été se passent à Pékin. Les caméras envahissent la ville. Les technologies testées aux Jeux servent de point de départ à la mise en place du régime de surveillance généralisée chinois.

Quatre ans plus tard, à Londres, l’Angleterre va, comme en Chine, investir largement dans les caméras. La capitale anglaise est aujourd’hui une des villes les plus surveillées du monde et la police y utilise la reconnaissance faciale en temps réel.

C’est la même chose pour le football. En 2018, la Russie expérimente la reconnaissance faciale dans le cadre de la Coupe du monde. Un an plus tard, elle est utilisée pour arrêter des manifestants anti-Poutine.

En France, dès l’attribution des jeux, les industriels prennent conscience que l’événement représente une occasion unique de développer de nouveaux marchés.

Voir aussi : « Les Jeux olympiques sous haute surveillance »

Dès 2018, les entreprises s’organisent. Un acteur en particulier est incontournable : le GICAT pour Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres.

L’objectif est clair : légaliser puis faire adopter les différentes technologies de sécurité produites par des industriels français.

L’enjeu, c’est aussi de booster les entreprises françaises pour garantir la souveraineté. La concurrence est rude sur le marché de la surveillance : d’autres pays d’Europe, mais aussi la Chine, les Etats-Unis ou encore Israël, vendent partout dans le monde leurs solutionstechnologiques.

Une enquête sur scène de Clément Pouré

Regarder en intégralité : « Les Jeux olympiques sous haute surveillance »


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