Vidée des trois-quarts de ses habitants, détruite en grande partie, la cité industrielle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ses habitants se sont cachés, ont subi un siège féroce, ont fui. Ces témoins nous racontent la guerre en Ukraine.
Rester n’est plus tenable. La cité industrielle est en train de tomber. À contre-cœur, la plupart des habitants de Marioupol décident de partir. Les itinéraires sont différents, tous sont difficiles. Durant le périple des mains se tendent : celles des pays européens et de citoyens russes, aussi.
La Cour Pénale internationale a ouvert une enquête sur les crimes commis depuis l’invasion russe en Ukraine. Il n’existe pas de guerre «propre», ni de conflit sans victimes civiles.
La guerre est aussi communicationnelle. En Russie, la propagande gomme les échecs de l’invasion et la justifie en évoquant une mission de «dénazification».
Le siège a débuté fin février. Quand les Russes déclarent contrôler complètement l’agglomération ukrainienne près de trois mois plus tard, la ville est en ruine.
Vidée des trois-quarts de ses habitants, détruite en grande partie, la ville industrielle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ses habitants se sont cachés, ont subi un siège féroce, ont fui.
Le complexe sidérurgique occupait une place centrale au cœur de l’industrie lourde soviétique avant d’être privatisée et devenir le poumon économique et polluant de la région.
La cité portuaire au bord de la mer d’Azov, industrielle, populaire, faisait la fierté de l’Union soviétique. Marioupol a été assiégée puis réduite en cendres au printemps 2022.