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Mediavivant lance sa nouvelle saison d’éducation populaire à l’information

Fin novembre, Mediavivant attaque la Saison 3 de son activité d’éducation populaire à l’information, avec trois projets. Comme pour ses enquêtes sur scène, l’objectif est d’impliquer les personnes éloignées d’une information indépendante et de qualité.

Publié le 27 Nov 2024

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Dernière mise à jour le  27 Nov 2024  à  17h08.

Coulisses de l'interview de Lydia Valentini, trésorière de l'association les Nageurs du Prado. 24 avril 2024, Marseille. Crédit : Cathy/Salle d'Actualité
Coulisses de l'interview de Lydia Valentini, trésorière de l'association les Nageurs du Prado. 24 avril 2024, Marseille. Crédit : Cathy/Salle d'Actualité

Retour au lycée Saint-Charles ce jeudi matin, à 8 heures. Nouvelle classe, nouveau professeur d’histoire-géographie, mais des objectifs identiques à l’année dernière. Les lycées, en Terminale, vont réaliser leur propre enquête sur scène. À la fin, les élèves seront en capacité de diffuser en autonomie une information sourcée et vérifiée. L’éducation aux médias par la pratique, c’est l’autre moyen que s’est donné Mediavivant, avec ses enquêtes sur scène exclusives, pour atteindre des personnes éloignées d’une information indépendante et de qualité.

« L’éco-day»

Acteur de l’éducation populaire, Mediavivant implique ses publics du début à la fin de leurs projets. En plus « d’aller vers », nous faisons donc « avec ». Après avoir été sensibilisés aux outils et techniques du métier de journalistes, les lycéens vont décider de leur sujet et de son angle. Ensuite, ils mèneront leur propre enquête – recherche documentaire et de sources, réalisation d’interviews, choix des informations et citations -, l’écriront puis la mettront en scène. Un travail qui va mobiliser 20 heures d’ateliers et qui sera présenté au printemps prochain, à l’occasion de « éco-day » de l’établissement du 1er arrondissement, une journée dédiée à des ateliers, des conférences et des débats sur l’environnement.

« Aller à la recherche de témoins »

L’année dernière, la terminale s’était intéressée aux « Profiteurs de l’exil ». Pas les passeurs ou les mafias, ceux qui nous viennent en premier à l’esprit, mais les acteurs bien légaux des politiques migratoires. Les entreprises de l’armement qui fournissent en matériel de plus en plus sophistiqués les gardes-frontières européens, par exemple. Ou encore les multinationales du social chargées par l’état et les collectivités locales de s’occuper des demandeurs d’asile au moindre coût.

Ce travail a donné lieu à quatre articles, dont « Lever de rideau au Lycée Saint-Charles » pour raconter la représentation. « Il y a eu de très belles séquences. Les élèves ont beaucoup aimé aller à la recherche de témoins et de s’y confronter dans les interviews. Ils ont appris à fabriquer une information, compris ce qu’est une enquête, un angle. Ils étaient également très fiers de la représentation, notamment ceux qui sont montés sur scène », se réjouissait l’an dernier Stéphane Rio, un des enseignants, à l’issue du projet.

Réfléchir à la fabrication de l’information

Même enthousiasme au collège Jean-Claude Izzo, où nous sommes intervenus entre mars et mai 2024 à l’occasion d’une résidence de journalistes avec une classe de 4e. Ce projet territorial impliquait également la bibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône (public 11-14 ans) et le centre social Baussenque (adultes allophones en français langue étrangère), dans le quartier populaire et touristique du Panier.

Pendant la vingtaine de journées consacrées au projet, les différents groupes ont travaillé sur les Jeux olympiques à Marseille. Micro-trottoirs, interviews d’associations, d’élus, le projet interrogeait autant les aspects positifs que négatifs de l’événement.

La représentation a donné lieu à un podcast, « Marseille s’enflamme pour les JO ». « J’ai été ravi de constater qu’au fil des jours, de plus en plus d’élèves se sont investis avec enthousiasme, s’est félicité Roman Herbette, le professeur référent. La partie « pratique » est forte et permet d’accrocher efficacement les élèves. J’ai véritablement découvert certains de mes élèves ! »

À partir de mars prochain, Mediavivant retourne chez ses trois partenaires, pour créer une enquête exclusive commune à tous les participants.

En parallèles, nous retrouverons un groupe de jeunes de la Ligue de l’enseignement pour une nouvelle aventure. Après deux stages intensifs d’une semaine, et quelques heures de coaching avec notre metteuse en scène, ils avaient présenté en mai leur enquête sur les discriminations dont sont victimes les jeunes des quartiers nord de Marseille, « À Marseille, les liens dégénèrent ».

Un groupe que vous pourrez retrouver sur scène le jeudi 12 décembre, à la Fabulerie. Pour la soirée spéciale de fin d’année de Mediavivant, ces jeunes viendront raconter leur enquête sur scène.

Jean-François Poupelin


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