Trafic de drogue
Ouvrir le dialogue par la justice «réparatrice»
La réconciliation plutôt que la punition. La justice «restaurative» promeut le dialogue entre auteurs et victimes d’infractions.
Peu connu en France, ce processus est plus répandu au Canada ou en Grande-Bretagne. Il apparaît pourtant dans la loi du 15 août 2014. Il est possible de faire appel à la justice restaurative « à l’occasion de toute procédure pénale et à tous les stades de la procédure ».
Chaque participant doit être volontaire (si les faits sont reconnus) et peut s’arrêter à tout moment. Il nécessite un travail individuel de préparation.
«Les personnes victimes ont le sentiment d’être écoutées et comprises. Elles évoquent à la fois le partage avec d’autres victimes qui leur permet de se sentir unies autour d’un même traumatisme», note l’enquête 2021 de l’Institut français pour la justice restaurative.
Il a été question de justice restaurative lors du procès des attentats du 13 Novembre. Claude-Emmanuel Triomphe, touché par une rafale de kalachnikov déclarait ainsi à l’audience, face à Salah Abdeslam selon les propos reportés par France Info : «Votre condamnation, ça ne me réparera pas et ça ne m’apaisera pas, mais ça ne m’empêchera pas non plus, si vous le désirez un jour, y compris en prison, d’aller vous parler.»