Golfe de Fos
L’étude Fos Epseal et l’épidémiologie populaire
Des recherches scientifiques constatent que les habitants développent plus qu’ailleurs des cancers, des maladies cardio-vasculaires, des pathologies respiratoires, du diabète.
L’étude participative en santé environnementale ancrée localement (Epseal), financée par l’Anses et dirigée par la sociologue américaine Barbara Allen, a débuté en 2015.
Son objectif était de «produire» des connaissances «légitimes, robustes et pertinentes» en santé environnementale en associant les habitants des villes étudiées à toutes les étapes de la recherche.
Le premier volet visait à comparer l’état de santé d’habitants vivant sur le front industriel dans les villes de Fos-sur-Mer et Port-Saint-Louis-du-Rhône et de les comparer à la population de Saint-Martin-de-Crau, hors de ce front industriel.
Pour ce premier volet, l’équipe franco-américaine, basée au Centre Norbert Elias, a mené son enquête au porte-à-porte durant sept mois en 2015, touchant plus de 800 foyers dans les deux villes.
C’était la première fois que cette méthode participative, baptisée «épidémiologie populaire» et née aux États-Unis, était utilisée en France. En juin 2022, l’équipe a publié les rapports finaux de cette étude.