« Guet-apens »

Traquenard dans un jardin public

Pour organiser un guet-apens homophobes, certains agresseurs se rendent directement sur des lieux de rencontres gays pour piéger leur victime.

Publié le 28 Juin 2023

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Dernière mise à jour le  21 Juil 2023  à  8h51.

Le parc Micaud de Besançon, lieu où sont tendus des pièges homophobes. Crédits: Mediapart
Le parc Micaud de Besançon, lieu où sont tendus des pièges homophobes. Crédits: Mediapart

Les agresseurs passent par des sites de rencontres ou se rendent directement sur des lieux de « cruising », c’est-à-dire des lieux de rencontre et de drague pour les personnes LGBT+, qui peuvent être dans des lieux publics, des parcs ou même des bois. Historiquement, le jardin des Tuileries à Paris est un lieu de rencontres réputé. Dans leur enquête “Guet-apens, des crimes invisibles”, les journalistes de Mediapart évoquent d’autres sites où se déroulent les attaques homophobes voire les tentatives d’homicides: au parc Micaud à Besançon, au parc Matisse près de la gare de Lille-Europe ou même au bord des quais de l’Adour à Tarbes. C’est ce qui est arrivé en août 2019 à Frédéric, victime d’une agression près du musée du Louvre à Paris. 

Un homme, prétendant être gay, le séduit et déambule avec lui le long du jardin des Tuileries. « C’est mon jour de chance», pense-t-il même. Jusqu’à ce que l’appât l’attaque brutalement à coups de poing, aidé par un complice qui les suivait quelques mètres en arrière, et le dépouille en plus de son portefeuille. « Quelqu’un qui vient en disant “je me suis fait agresser aux Tuileries”, il n’y a pas besoin d’une formation de six heures pour comprendre qu’il y a fatalement un caractère homophobe ou une volonté d’aller cibler les homos qui draguent aux Tuileries », s’agace Raphaël Gérard, interviewé par Mediapart. Le député Renaissance, macroniste, a alerté le gouvernement sur la recrudescence des guet-apens homophobes.


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