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Propagande de guerre

« La désinformation atteint une intensité jamais vue »

Depuis le 7 octobre, les journalistes du monde entier doivent vérifier avec attention les images de la guerre entre Israël et le Hamas. Décryptage avec Nathan Gallo, fact-checker.

Publié le 25 Oct 2023

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Dernière mise à jour le  25 Oct 2023  à  9h55.

Nathan Gallo. Crédit : DR
Nathan Gallo. Crédit : DR

Nathan Gallo est journaliste pour « Les Observateurs », le service de fact-checking de France 24, et De Facto, une plateforme de décryptage de l’information rassemblant chercheurs, journalistes et acteurs de l’éducation aux médias. Il analyse pour Mediavivant la guerre de communication et de désinformation dans la guerre Israël-Hamas.

Lundi 23 octobre, l’armée israélienne a diffusé dans une conférence de presse pour les médias internationaux un montage vidéo de 44 minutes montrant les massacres commis, dont certaines images filmées directement par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre. Comment se déroule la guerre de la communication entre les deux parties de ce conflit ?

Cette conférence de presse est quelque chose de très nouveau en temps de guerre. Elle montre l’intensité de la guerre informationnelle entre Israël et le Hamas, avec tout ce que les réseaux sociaux peuvent charrier. S’il y a beaucoup de désinformation dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie, notamment de la part de l’état russe, là on atteint des sommets. Une intensité encore jamais vue.

Israël livre une véritable bataille sur les réseaux sociaux, à travers ses comptes officiels, mais également à travers des publicités diffusées sur Youtube, sur des plateformes vidéo ou des jeux comme Candy Crush. Ils essayent de toucher des personnes qu’ils ne touchaient pas en montrant des images des morts et cette guerre, de manière très crue.

Qu’est-ce qui caractérise l’intensité de cette guerre ?

Empiriquement, on n’a jamais vu autant de retweets, de vidéos partagées. On a des comptes pro-russes qui « hackent » les comptes des institutions israéliennes, beaucoup de comptes indiens qui vont verser [de leur côté] dans l’islamophobie ; la droite ultraconservatrice américaine se déchire… C’est dû à la centralité de ce conflit au niveau mondial, bien qu’il soit concentré sur un petit territoire.

On n’a jamais non plus été confronté à autant de morts et d’horreurs que pendant les massacres du 7 octobre et l’offensive israélienne à Gaza. Comme il y a une modération moindre sur X, ex-Twitter [depuis son rachat par le milliardaire Elon Musk, ndlr], les vidéos circulent sans filtre ni avertissements.

Quels sont les objectifs de la guerre de communication d’Israël et du Hamas ?

Chacun a un narratif à défendre. Pour Israël, cela peut être de justifier son offensive tout en atténuant les critiques. Suite à la vidéo d’un journaliste palestinien dans un hôpital de Gaza, les Israéliens ont accusé les Palestiniens d’avoir mis des poupées à la place des enfants. Ce qui était faux et a été démontré par des images de l’Agence France Presse.

De son côté, en diffusant les images de ses massacres, le Hamas voulait montrer sa volonté de résistance. Mais ça leur est retombé dessus. Depuis deux semaines, le Hamas cherche donc à modifier son image en montrant des otages ou leur libération.

Montrer fait partie de la lutte informationnelle, ça permet à chacun de mobiliser ses soutiens. Mais cela fait aussi appel à l’émotion, afin d’empêcher toute réflexion sur le conflit.

Propos recueillis par Jean-François Poupelin


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