Marseille en manque de salle de shoot
Communication brouillée
À Marseille, la mairie du 1er et 7e arrondissement s’inquiète d’un projet de « salle de shoot », selon les informations de Marsactu.
Sophie Camard, la maire du secteur concernée et figure du Printemps Marseillais, dénonce l’emplacement et la structure du projet de salle de shoot, envisagée dans des containers près de la gare. Depuis la diffusion de l’enquête sur scène de Mediavivant et de l’article de Marsactu, l’élue a apporté plus de précisions, dans un droit de réponse à Marsactu. Sophie Camard regrette que le projet initial d’une Halte Soins Addiction près d’un hôpital ait été abandonné: «Il est calqué sur l’expérience strasbourgeoise de la salle Argos, au sein de l’hôpital civil de Strasbourg, expérience généralement saluée comme l’une des rares réussites en France. (…) Que se passe-t-il donc entre 2021 et maintenant ? Tout le mystère est là. Personne ne comprend pourquoi ce projet en milieu hospitalier est soudain abandonné alors que la nouvelle majorité y est favorable», explique-t-elle à Marsactu.
Une deuxième proposition aux alentours de la gare Saint-Charles est à l’étude depuis l’été 2022. Sophie Camard met en garde de ne pas installer cette «salle de shoot» vers les marches, un lieu «en cours de classement patrimonial, en pleine requalification et en plein projet de nouvelle gare Saint-Charles, avec de très grandes contraintes de confort et de sécurisation à cet endroit».
Contactée par la journaliste Violette Artaud, Michèle Rubirola explique que cet espace a été «évoqué à l’époque car c’est là que les associations ont constaté la plus grande quantité de seringues». Elle poursuit : «mais la mairie de secteur s’y est opposée et nous avons donc cherché un autre lieu dans le 1er. Nous cherchons autour de cet endroit car c’est là que les personnes consomment. Le lieu pourrait être un terrain vague de la SNCF, mais il faut l’acquiescement de tout le monde».
Les associations partenaires accusent Sophie Camard de bloquer la concertation et toute discussion portant sur l’implantation du projet. «Je n’ai plus été informée d’aucun autre projet et c’est bien ce qui empêche la concertation aujourd’hui», se défend cette dernière qui ajoute : «s’ils ont un lieu, qu’ils le disent.»