Marseille en manque de salle de shoot

Communication brouillée

À Marseille, la mairie du 1er et 7e arrondissement s’inquiète d’un projet de « salle de shoot », selon les informations de Marsactu.

PubliĂ© le 26 Avr 2023

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Dernière mise Ă  jour le  21 Juil 2023  Ă   9h49.

Un bus reçoit les toxicomanes à Marseille, faute de salle de shoot. Avril 2023. Crédit: Geneviève Mitry
Un bus reçoit les toxicomanes à Marseille, faute de salle de shoot. Avril 2023. Crédit: Geneviève Mitry

Sophie Camard, la maire du secteur concernĂ©e et figure du Printemps Marseillais, dĂ©nonce l’emplacement et la structure du projet de salle de shoot, envisagĂ©e dans des containers près de la gare. Depuis la diffusion de l’enquĂŞte sur scène de Mediavivant et de l’article de Marsactu, l’élue a apportĂ© plus de prĂ©cisions, dans un droit de rĂ©ponse Ă  Marsactu. Sophie Camard regrette que le projet initial d’une Halte Soins Addiction près d’un hĂ´pital ait Ă©tĂ© abandonnĂ©: «Il est calquĂ© sur l’expĂ©rience strasbourgeoise de la salle Argos, au sein de l’hĂ´pital civil de Strasbourg, expĂ©rience gĂ©nĂ©ralement saluĂ©e comme l’une des rares rĂ©ussites en France. (…) Que se passe-t-il donc entre 2021 et maintenant ? Tout le mystère est lĂ . Personne ne comprend pourquoi ce projet en milieu hospitalier est soudain abandonnĂ© alors que la nouvelle majoritĂ© y est favorable», explique-t-elle Ă  Marsactu.

Une deuxième proposition aux alentours de la gare Saint-Charles est à l’étude depuis l’été 2022. Sophie Camard met en garde de ne pas installer cette «salle de shoot» vers les marches, un lieu «en cours de classement patrimonial, en pleine requalification et en plein projet de nouvelle gare Saint-Charles, avec de très grandes contraintes de confort et de sécurisation à cet endroit».

ContactĂ©e par la journaliste Violette Artaud, Michèle Rubirola explique que cet espace a Ă©tĂ© «évoquĂ© Ă  l’Ă©poque car c’est lĂ  que les associations ont constatĂ© la plus grande quantitĂ© de seringues». Elle poursuit : «mais la mairie de secteur s’y est opposĂ©e et nous avons donc cherchĂ© un autre lieu dans le 1er. Nous cherchons autour de cet endroit car c’est lĂ  que les personnes consomment. Le lieu pourrait ĂŞtre un terrain vague de la SNCF, mais il faut l’acquiescement de tout le monde».

Les associations partenaires accusent Sophie Camard de bloquer la concertation et toute discussion portant sur l’implantation du projet. «Je n’ai plus Ă©tĂ© informĂ©e d’aucun autre projet et c’est bien ce qui empĂŞche la concertation aujourd’hui», se dĂ©fend cette dernière qui ajoute : «s’ils ont un lieu, qu’ils le disent.»


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