Education populaire
Des lycéens mènent leur première enquête sur scène
Des étudiants d’Aix-en-Provence ont mené une enquête façon Mediavivant, des interviews jusqu’à la scène.
À la suite des attentats contre Charlie Hebdo en 2015, l’éducation aux médias et à l’information s’est largement développée en France grâce aux aides publiques. Elle était et reste perçue, entre autres, comme un outil de lutte contre la radicalisation. Pour Mediavivant, ce n’est pas une priorité. Où placer le curseur ? Pour quelle visée idéologique ? Selon nous, on n’«éduque» pas aux médias ou au journalisme par un programme standardisé.
Nous menons des ateliers d’éducation «populaire» aux médias. Et nous tenons à l’adjectif : «populaire». Nous passons le témoin, nous donnons des clefs de compréhension du monde afin que toutes et tous puissent s’en emparer pour mener leurs projets. Les participants de nos ateliers sont amenés à construire eux-mêmes leur enquête sur scène. Ils gagnent progressivement en autonomie et sont capables de diffuser une information vérifiée. À eux ensuite d’enrichir le débat et de stimuler notre démocratie.
La première enquête sur scène proposée par des lycéens avec notre aide aura lieu le 23 mars à Aix-en-Provence: «Jules Isaac, la transmission à l’épreuve de la guerre». Ils ont suivi le parcours de l’enseignant et rédacteur des manuels Malet-Isaac et se sont interrogés sur l’enseignement de l’histoire. Une autre manière de comprendre comment se conçoit une information.
Jean-Baptiste Mouttet, cofondateur de Mediavivant.