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Baisser de rideau sur la saison 3 des projets d’Educ Pop’

En mai, Mediavivant a présenté trois enquêtes sur scène réalisées lors de ses projets d’éducation populaire à l’information. L’un d’eux a eu l’honneur d’une programmation en « prime time » à La Fabulerie, un autre est à écouter, ici, en Podcast.

Publié le 26 Juin 2025

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Dernière mise à jour le  25 Juin 2025  à  15h47.

Tous les participants aux ateliers d'éducation populaire de l'information de Mediavivant ont présenté leurs enquêtes sur scène. DR: Alix de Crécy
Tous les participants aux ateliers d'éducation populaire de l'information de Mediavivant ont présenté leurs enquêtes sur scène. DR: Alix de Crécy

Jeudi 15 mai, 21h30. Abdelbaria, Amina, Djélina, Elena, Isra, Mohamed, Nakida et Yahaya viennent de dire les derniers mots de « Euromed, derrière la vitrine de la ville durable », l’enquête que ces lycéens ont réalisé avec le soutien de Mediavivant et de La Ligue de l’enseignement des Bouches-du-Rhône. Applaudissements et sifflets envahissent La Fabulerie.

Il y a des copains, quelques familles, les animateurs de la fédération d’éducation populaire. Mais aussi des habitués des soirées de Mediavivant et, comme souvent, beaucoup de spectateurs qui venaient pour la première fois. « Comme l’année dernière, les jeunes ont pris plaisir à être sur scène. Et le format enquête et représentation, c’est parfait pour eux comme pour nous », apprécie Guillaume Pisonero, coordinateur des actions éducatives à la Ligue 13.

Cette année, le média sur scène a programmé à l’heure et au jour habituel de ses enquêtes, la restitution d’un de ses trois projets annuels d’éducation populaire à l’information. Les deux autres n’ont pas eu cet égard, mais l’auraient largement mérité. La classe de 4e D du collège Jean-Claude Izzo, avec la complicité d’adultes en apprentissage du Français et d’ados des centres sociaux de La Capelette  (10e arr.) et Kleber (2e arr.), a de son côté présenté « Au travail, les femmes combattent les inégalités », le mercredi 28 mai à la Bibliothèque Départementale. Cette enquête peut être écoutée sous format podcast :

« C’est très riche pour les élèves, le travail de fond préalable comme la restitution face au public. Surtout qu’on demande une pratique de plus en plus intense de l’oralité », se réjouie Déborah Mortali, professeur de français au collège Izzo, qui a accompagné le projet. « L’oral et les différentes activités réalisées ont aussi permis à des élèves parfois en difficulté de se révéler », complète son collègue d’histoire-géographie Alexandre Jolly.

Témoignages poignants

Entre temps, les terminales STMG2 du Lycée Saint-Charles (1er arr.) avaient présenté devant une centaine de camarades, enseignants et personnels de l’établissement leur enquête « L’école en échec scolaire avec les enfants étrangers ? ». C’était le vendredi 23 mai, dans la salle polyvalente du lycée du centre-ville de Marseille. Elle s’est terminée par une interview sur scène émouvante réalisée par Nihal et Zakaria de Barine, une jeune kurde originaire de Kobané en Syrie arrivée en France en 2019, et de Jean Kayser, du Réseau éducation sans frontière. « Le résultat est très positif, les élèves sont contents de ce qu’ils ont fait, le travail final est réussi, les retours sont très positifs », apprécie David Le Boulch, le professeur d’histoire-géographie de la STMG2. Avant d’interroger : « C’est dommage que la représentation cache tout le travail préalable ».

Une centaine de personnes ont assisté à l'enquête sur scène des lycéens de Saint Charles. DR: La classe STMG2 (lycée Saint Charles)/Mediavivant
Une centaine de personnes ont assisté à l’enquête sur scène des lycéens de Saint Charles.
DR: La classe STMG2 (lycée Saint Charles)/Mediavivant

« Le travail préalable », ce sont les 177 heures d’ateliers réalisés sur les trois projets. Des ateliers qui permettent de comprendre comment se fabrique l’information, de se documenter sur son sujet, choisir l’angle de l’enquête, de prendre en main enregistreurs et appareils photos, de préparer et de réaliser les interviews et les micros-trottoirs, d’écrire les articles. « Que ce soit à la télévision, à la radio ou sur scène, les journalistes passent par l’écrit pour présenter leurs sujets ou leurs enquêtes », rappelle systématiquement Daphné Gastaldi, la rédactrice en cheffe de Mediavivant, au début de chaque nouveau projet qu’elle mène.

La spécificité du média impose une autre contrainte : la prise de parole devant public. Comme les journalistes qui montent sur scène, collégiennes et collégiens, lycéennes et lycéens sont accompagnés par Nancy Robert, metteuse en scène. Elle leur apprend à poser leur voix, à appréhender la scène. Malgré une générale parfois chaotique, Abdelbaria, Amina, Djélina, Elena, Isra, Mohamed, Nakida et Yahaya ont assuré une représentation de haut vol.

Jean-François Poupelin

La 3e saison d’éducation populaire à l’information en chiffres

. Publics : 88 collégiens, 35 lycéens et 12 adultes en apprentissage du Français

. 177 heures de médiations

. Trois enquêtes réalisées

Des partenaires fidèles : la salle de lecture de la Bibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône, le centre social Baussenque, le collège Jean-Claude Izzo, la fédération des Bouches-du-Rhône de la Ligue de l’enseignement, le lycée Saint-Charles.


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