JO 2024 à Marseille
Laurent Lhardit : «Les JO, c’est un moyen pour donner la plus belle image possible de notre ville»
L’arrivée de la flamme olympique, ce 8 mai, ouvre une saison touristique particulière à Marseille. Entretien avec l’adjoint à l’économie et au tourisme de Benoît Payan, interviewé par la classe de 4e D du collège Jean-Claude Izzo.
Les Jeux olympiques ne sont pas que du sport et des records. Ce sont aussi des enjeux économiques et des emplois pour les villes qui les accueillent. Surtout dans une ville populaire comme Marseille. La classe de 4e D du collège Jean-Claude Izzo, dans le 2e arrondissement, a interviewé fin avril Laurent Lhardit, l’adjoint à l’économie et au tourisme de la majorité DVG, écologique et citoyenne, dans le cadre d’une résidence de journaliste avec Mediavivant.
Qu’est-ce que les JO vont apporter à Marseille ?
On est dans une ville qui est confrontée à beaucoup de problématiques sociales et économiques. Vous savez qu’il y a beaucoup de chômeurs, quasiment 100 000 demandeurs d’emplois dans la ville. Donc les JO, c’est un moyen pour donner la plus belle image possible de notre ville, pour que les gens puissent la voir partout, pour créer les meilleures conditions et régler ces questions-là à l’avenir.
Combien de touristes attendez-vous pour les JO ?
Je n’en sais rien! Beaucoup de gens s’emploient à dire : « des centaines de milliers de personnes qui vont venir ». C’est faux en fait. On sait par exemple que toutes les places payantes pour voir les épreuves de voile sont déjà vendues. Ça, c’est les choses qui sont certaines.
Qu’est-ce que la ville met en place pour que les JO soient un événement populaire à Marseille ?
On a négocié avec les organisateurs des JO pour rapprocher ces épreuves du bord du littoral, de manière à ce que les gens puissent venir à proximité. De manière générale, il y a le fait d’avoir en même temps que les Jeux olympiques tout un tas d’événements qui soient gratuits et offerts aux Marseillais et aux visiteurs. C’est le cas par exemple de l’Olympiade culturelle, qui est un événement labellisé dans le cadre des Jeux olympiques, qui fait que cet été, au moment des JO, et même avant, vous allez pouvoir voir des événements gratuitement.
Pourquoi les places sont aussi chères ? Est-ce que les prix des places ne sont pas trop élevés pour beaucoup de Marseillais ?
Je pense que les JO sont un événement populaire à la télévision. Mais effectivement, quand on voit les prix de certaines rencontres de football par exemple, oui, c’est extrêmement cher.
Comment appréhendez-vous l’arrivée des JO à Marseille ?
Il y a un aspect fête, parce qu’il y a beaucoup de sports, et d’un autre côté on envisage aussi les JO comme un cadre de contraintes. Il y a des moments où des zones entières de la ville vont être fermées pendant les épreuves, comme les plages Gaston Defferre pendant les épreuves de voile. Donc mon travail consiste à discuter avec les organisateurs pour réduire au maximum ces contraintes. D’autre part, c’est d’expliquer aussi aux Marseillais que ces contraintes sont nécessaires. Car si on veut avoir les Jeux olympiques, il faut aussi en accepter les quelques désagréments.
Propos recueillis par la classe de 4e D du collège Jean-Claude Izzo