Environnement
Écolos cherchent forêts à acheter
C’est un phénomène qui se répand: des privés ou des organisations achètent des parcelles de dizaines d’hectares, parfois de centaines, pour protéger l’environnement. La propriété se mue en arme militante.
Sur les flancs du Vercors, un chemin isolé puis un panneau: « interdiction de chasser ». Derrière, une forêt où s’entremêlent feuillus, épineux avec des hêtres aux longues branches tortueuses. Nous sommes chez l’Association pour la protection des animaux sauvages et du patrimoine naturel, qui a acheté 490 hectares sur la commune de Léoncel (Drôme) en 2019.
Si nous sommes loin de l’exemple de Douglas Tompkins, le fondateur de North Face qui avait acquis 550 000 hectares au Chili, ces initiatives se multiplient et les appels aux dons sur les plateformes dédiées sont fréquents en France, depuis quelques années.
Certaines organisations, comme le fonds de dotation Forêts en Vie, défendent une gestion raisonnée de la forêt, d’autres, comme l’Aspas laissent la nature libre de reprendre ses droits. À chaque fois, il y a une volonté de soustraire ses terres aux pressions économiques et une confiance rompue au rôle de l’Etat protecteur. Sur place, ces initiatives ne sont pas toujours bien accueillies par les éleveurs, chasseurs et habitants locaux. Ce sont aussi des visions du territoire, des cultures qui s’affrontent.
Cette enquête sur scène vous invite à interroger ce modèle d’action qui redéfinit le terme même de propriété. Militants, opposants et spécialistes expliqueront sur scène leur expérience respective.
Chaque second jeudi du mois, à partir de 19h00, les articles de Mediavivant se vivent sur scène et les témoins clés de l’enquête sont interviewés face au public à La Fabulerie (10 boulevard Garibaldi 13001 Marseille). L’entrée est à prix libre.
La représentation et le public sont filmés.
Enquête : Jean-Baptiste Mouttet
Mise en scène : Nancy Robert
