Résistance et mémoire
Partie 2 : La révélation: l’accueil de l’histoire de grand-père
De son “inconnu”, Olivier Bertrand ne connaît que deux choses: son pseudonyme de résistant “Grand-père”, et son nom de famille “Desandre”. Un début d’état civil, mais qui ne révèle pas qui est l’homme caché derrière.
Le journaliste a presque terminé son article quand il ouvre une dernière porte, traque une dernière piste. C’est le Service historique de la Défense, au Fort de Vincennes, qui lui fournit la dernière pièce du puzzle.
Ce « Grand-père » de 20 ans a soudain un visage, «un air d’étudiant sage, les pommettes un peu hautes», décrit Olivier Bertrand. Le dossier de l’armée lui révèle son prénom: René Auguste, et grave pour l’éternité, en lettres d’imprimerie, son appartenance au «maquis Bir-Hakeim» et son destin tragique: «mort au mas de Serret».
Il nous raconte aussi qui était la famille de ce jeune homme et sa réputation, «un homme exemplaire», et enfin la quête vaine de la famille de cet «inconnu» pour le retrouver. Cette découverte, Olivier Bertrand l’a partagée avec tout un village, un soir d’hiver, à la veille de la commémoration de la tuerie. Un moment d’émotion, et de recueillement intense qu’il nous fait revivre sur scène.
Une séquence aussi qui va en ouvrir d’autres: après cette première révélation, les langues se délient.