Live à 19h30
Ces Marseillaises qui ont repris la rue
Les messages se multiplient sur les murs de la ville pour dénoncer les violences faites aux femmes. Cette occupation de l’espace public fait écho à plus de 50 ans de luttes. Une enquête sur scène à suivre en live à partir de 19h30.
Ce soir, jeudi 8 février, la journaliste Margaux Mazellier fait dialoguer 50 ans de luttes féministes sur scène, à la Fabulerie à Marseille. Vous pouvez suivre sa représentation, ici, en live à 19h30.
Comme beaucoup de Françaises, les Marseillaises ont décidé de reprendre possession de la ville. Certaines choisissent de faire des collages sur les murs de la ville pour rendre visible les violences sexistes, d’autres créent des équipes de football non-mixtes ou manifestent dans les rues pour réclamer leurs droits. Cette nouvelle génération de féministes post -MeToo fait voir et entendre sa colère dans un environnement urbain particulièrement occupé par les hommes.
Les luttes féministes et LGBTQIA+ n’ont pas attendu le mouvement #MeToo en 2017 et trouvent leur ancrage bien plus tôt dans l’histoire de Marseille. Dans les années 90, « Les Ladies Pirates » pratiquaient déjà la technique des collages pour féminiser les noms des rues. Dans les années 70, des militantes organisaient des marches de nuit aux flambeaux pour lutter contre les violences envers les femmes.
Cet exemple marseillais révèle une histoire nationale de la conquête de l’espace public par les femmes. Avec ses fractures urbaines et sociales, Marseille a forcé ces femmes à être encore plus puissantes qu’ailleurs, comme on peut aussi le lire dans l’ouvrage de Margaux Mazellier « Marseille trop puissante » (16 février 2024, Hors d’atteinte).
Son enquête montre que prendre la rue n’est pas accessible à toutes dans les mêmes mesures.
Enquête : Margaux Mazellier
Mise en scène : Nancy Robert
Chaque second jeudi du mois, à partir de 19h00, les articles de Mediavivant se vivent sur scène et les témoins clés de l’enquête sont interviewés face au public à La Fabulerie.