Marseille en manque de salle de shoot

Ces lieux d’accueil permettent de diminuer les overdoses

Depuis la mise en place de « salle de shoot » expérimentale, des chercheurs ont publié des résultats positifs après cinq ans d’enquête.

Publié le 2 Mai 2023

 · 

Dernière mise à jour le  21 Juil 2023  à  9h50.

Un bus accueille des toxicomanes à Marseille faute de salle de shoot. Avril 2023. Crédit: Geneviève Mitry
Un bus accueille des toxicomanes à Marseille faute de salle de shoot. Avril 2023. Crédit: Geneviève Mitry

En France, l’expérimentation de ces salles de shoot est possible depuis la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016. En 2021, l’Inserm révélait l’impact positif de ces salles de consommation à moindre risques (SCMR). Pendant un an, les scientifiques ont suivi 665 personnes, usagers ou non d’une SCMR, à Paris, Strasbourg, Marseille et Bordeaux. Les résultats sont sans appel : le nombre d’overdoses ou de passage aux urgences diminuent pour les « injecteurs » fréquentant ces lieux. L’impact financier est à prendre en compte :  6 millions d’euros peuvent être économisés sur dix ans rien qu’à Paris. 

Les pratiques à risques diminuent également, comme l’échange de matériel usagé. Selon la modélisation réalisée, une quarantaine de décès peut ainsi être évitée sur dix ans. 

Les usagers s’injectent moins de drogue dans l’espace public et se retrouvent moins à commettre de délits.  A Paris, le nombre de seringues dans la rue a été divisé par 3, après l’implantation de la SCMR.  

Ces résultats se rapprochent d’autres expériences à l’international. En Europe, plus de 80 salles existent dans 9 pays différents. 


L'actu se raconte aussi dans notre newsletter

Avec des récits exclusifs. Vous y retrouverez également toute l’actualité de Mediavivant : l’avancée du projet, ses événements et les nouveautés.

Rendez possible une nouvelle saison
d’enquêtes sur scène

La qualité de l’information a un coût. Nous soutenir, c’est permettre à celles et ceux qui n’ont pas les moyens financiers de s’informer, d’accéder à nos enquêtes en accès libre sur le numérique.

Vos dons sont déductibles des impôts à 66%.

Mediavivant existe aussi en podcast, 

écoutez nos enquêtes sur vos plateformes favorites :